Monolithe 2014

(1), (2) et (3)
pastel sec sur papier.
250 x 135 cm

Les Monolithe(s) de Rémi Amiot interrogent la matérialité de la couleur et son rapport à l’espace. La couleur, est ici mis en tension entre saturation et effacement créant une dissonance visuelle. Le regard du spectateur est attiré par la densité chromatique, et se perd dans les zones de transition, là où la couleur semble se dissoudre dans le support.

La radicalité des dessins – un espace vide et une bande de couleur – déplace l’attention sur l’acte de voir et oblige le spectateur à prendre conscience de sa propre perception, à observer comment l’œil construit et déconstruit l’image.

Cette œuvre se situe à la frontière de la peinture et de l’installation, dans une époque où la vitesse et les flux brouillent la perception. L’œuvre impose un ralentissement en plaçant le spectateur face à une zone de transition qui peut être comprise comme une invitation à reconsidérer les seuils de visibilité de nos espaces.